Le projet

Le conteur et le mathématicien partagent des capacités communes : visualiser, explorer, et trouver des solutions à des épreuves en construisant des mondes imaginaires !

Cela vous surprend ? Pourtant, contes et mathématiques partagent bien des similitudes. Comme les contes commencent par « Il était une fois… », les raisonnements mathématiques débutent par « Soit… », ouvrant tous deux la porte à des mondes hypothétiques. Un conte, tout comme un problème mathématique, s’élabore pas à pas jusqu’à sa résolution. Dans les deux cas, l’imagination construit des représentations tandis que la logique les guide vers une conclusion cohérente.

IMAGINER ? C’est créer mentalement des images, des idées, des sons ou d’autres sensations en l’absence de stimuli extérieurs directs. 

MYTHS & MATHS est un projet de partenariats scolaires Erasmus+ qui établit des ponts entre le plus ancien des arts, le conte oral, et la plus ancienne des sciences, les mathématiques. Ce projet invite les élèves à raconter des contes contenant une dimension mathématique avec leurs propres mots. L’idée est de leur permettre d’exercer leur imagination et de leur montrer que les mathématiques sont dynamiques et vivantes, loin de la représentation figée associée à l’écriture mathématique.

L’activité de conter fait appel aux émotions et aux 5 sens pour se représenter une situation, comprendre ses enjeux, créer ses propres images correspondant aux différentes étapes du récit et les expérimenter en restituant ce récit avec ses propres mots.

Dans une société saturée d’images extérieures, Myths & Maths invite les élèves à se réapproprier leurs images intérieures.

L’un de nos objectifs est de proposer des outils aux enseignants du primaire et du collège pour permettre à leurs élèves d’aborder les mathématiques autrement.

  • Durée du projet : 2024-2025
  • Public : Élèves (5-11 ans) de la grande section de maternelle jusqu’à la fin du cycle 3, enseignants, familles
  • Mots Clés : Chercher/Explorer – Imaginer/Créer des représentations mentales – Ressentir/S’émerveiller – Parler/Conter – Penser/Raisonner – Mémoriser/Favoriser l’agilité mentale – Partager/Échanger

CONSTATS

1. LOGIQUE Les mathématiques sont souvent perçues comme un domaine où la logique, l’abstraction et les formules règnent en maîtres.

2. IMAGINATION Pourtant, il est impossible de progresser en mathématiques sans mobiliser l’imagination !
Le travail quotidien d’un mathématicien consiste à imaginer ce qu’il ne parvenait pas à visualiser, à explorer de nouveaux possibles et à se les approprier.

L’IMAGINATION EN ACTION

3. ENSEIGNEMENT Comment faire en sorte que l’imagination, bien que personnelle et invisible, trouve sa place dans l’enseignement des mathématiques, tout en conservant l’importance de la logique ?

4. CONTE Il existe une activité, collective, qui repose à la fois sur la logique et l’imagination : le conte oral. Raconter un conte avec ses propres mots nécessite de se représenter progressivement  les images de l’histoire en s’appuyant sur sa structure logique déjà connue. Comme en mathématiques, les représentations mentales se développent peu à peu jusqu’à devenir intuitives et évidentes.

5. PROGRESSION Cela vous surprend ? Pourtant, que de similitudes entre les contes et les mathématiques. Comme les contes commencent par « Il était une fois… », les raisonnements mathématiques débutent par «Soit… », ouvrant tous deux la porte à un monde hypothétique. Un conte suit une progression logique, un fil narratif structuré, tout comme un problème mathématique, qui s’élabore pas à pas jusqu’à une résolution. Dans les deux cas, l’imagination construit des représentations tandis que la logique les guide vers une conclusion cohérente.

CONTER POUR MIEUX COMPTER

6. CONCEPTS De nombreuses idées mathématiques se cachent dans les contes. Les contes de sagesse relèvent de la logique, tandis que les contes de mensonge utilisent le raisonnement par l’absurde. Les contes en randonnée nous amènent à compter, mesurer, dénombrer… Les notions de série, d’ensemble, de comparaison, de symétrie, de partage, la mesure et la démesure, et donc le fini et l’infini y sont également explorés.

7. L’ERREUR Et que dire du héros du conte merveilleux ; dans un environnement incertain, ne s’y prend-il pas à trois reprises avant d’arriver à la résolution de sa quête ? Pour lui, comme pour celui qui s’aventure dans les maths, l’erreur est un outil d’apprentissage. C’est grâce à l’erreur que l’on questionne ses intuitions, et que l’on explore, comme dans les contes, de nouveaux chemins possibles. Les neurosciences le confirment : l’erreur est le moteur de la plasticité mentale.